Il avait conscience de remplir en ce moment une mission diplomatique


Que pouvait-elle avoir a lui dire? Pour quel motif lui assignait-elle ce rendez-vous? Quelle raison la poussait a agir de la sorte? Telles etaient les questions que le comte ne cessait de s’adresser, questions qui demeuraient forcement sans reponse. Ah! une idee! fit le prefet. Toujours a Toulon, n’est-ce pas? –Rue du Murier, et les lettres me rejoignent partout.

Lorsque le comte se reveilla, tout etait fini, les boutiques s’etaient rouvertes, la ville avait repris son aspect accoutume. Je t’ai entendu.

Maurin le rencontra sous le _Pin Berthaud_, pin gigantesque bien connu dans tout le golfe, mais dont la celebrite est devenue universelle, depuis que sous son ombre le roi des Maures et son dauphin de la main gauche s’y rencontrerent pour une memorable conversation. –Allons, laissez-moi faire. Je suis pret, dit-il. . Les deux jeunes gens se jeterent dans les bras l’un de l’autre avec les temoignages de la plus vive amitie, puis le comte presenta son ami a don Andres. , commenca Sandri. Les soldats semblaient pleins d’ardeur; la foule leur avait communique son enthousiasme, ils criaient a qui mieux mieux: vive Miramon! sur le passage du president.

Elle avait meme fini par se figurer tres sincerement avoir ete toute sa vie une sainte femme. Il jouissait, comme le chasseur a l’affut, de voir la bete guettee vivre comme si elle eut ete seule dans le naturel de ses mouvements libres. Un amant de coeur, etudiant, ancienne connaissance du quartier Latin, un cabotin, un bookmaker, un rapin de Montmartre. c’est mon oncle, le frere de mon pere. Vous savez, reprit-il, combien peu, en ce malheureux pays, il est permis de compter sur l’avenir, une jeune fille de votre age, surtout de votre beaute, ma cousine, est fatalement exposee a mille dangers auxquels il lui est presqu’impossible de se soustraire; je suis, moi, votre parent, sinon le plus proche, du moins le plus reellement devoue, vous n’en doutez point n’est-ce pas? –Oh! Dieu m’en garde, mon cousin, croyez bien au contraire que mon coeur vous conserve une profonde reconnaissance pour les services sans nombre que vous m’avez rendus.